Isolation d’un toit plat : tout savoir
Pourquoi isoler un toit terrasse ?
Un toit terrasse mal isolé enregistre jusqu’à 30% de déperditions de chaleur ! Une bonne isolation thermique et acoustique permet :
- de baisser les dépenses en chauffage et en climatisation,
- de limiter les bruits extérieurs (en particulier dans le cas d’un toit accessible),
- de créer un bâtiment économe en énergie en apportant de la végétation sur le toit,
- d’augmenter la valeur de votre bien lors d’une revente (bien certifié RT2012 donc aux normes les plus récentes).
Un toit terrasse bien isolé supporte mieux les intempéries et les variations de température tout en protégeant la structure porteuse de la maison. Pour une toiture plate en bac acier, qui est d’emblée très peu isolée, l’isolation est la clé pour un habitat qui traverse le temps sans une ride !
Les techniques et les isolants
Un toit terrasse, accessible ou non, est en principe toujours isolé par l’extérieur. En effet, l’isolation par l’extérieur permet une meilleure étanchéité du bâtiment et la possibilité de continuer à vivre dans la maison le temps des travaux, sans être sollicité sans arrêt par les artisans.
NB : la pose d’un écran de sous-toiture renforce l’isolation !
En revanche, l’isolation par l’intérieur engendre des problèmes de condensation sur le long-terme.
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Il existe deux techniques d’isolation d’un toit plat par l’extérieur :
- l’isolation conventionnelle (ou toiture chaude),
- l’isolation inversée (ou toiture froide).
L’isolation conventionnelle est la technique la plus pratiquée et la plus recommandée. Elle consiste à placer une couche d’isolant entre la membrane d’étanchéité et le pare-vapeur, lui même posé sur le support.
Isolation conventionnelle © Ecotra.
L’isolation inversée, comme son nom l’indique, procède à l’inverse de l’isolation conventionnelle : l’isolant est placé sur la membrane d’étanchéité. C’est une technique qui est pratiquée en rénovation lorsque la couche d’étanchéité est en bon état.
En revanche, elle présente de sérieux inconvénients sur le long-terme : l’isolant n’est pas protégé de l’humidité et perd peu à peu en efficacité. À éviter notamment pour un toit plat à ossature bois car ce dernier est assez perméable à l’humidité et nécessite une étanchéité irréprochable.
Isolation inversée © Bati Sud Etanche.
Le choix d’un isolant est plus restreint que pour une isolation des murs par exemple, car les isolants doivent être robustes.
Pour une toiture inaccessible, vous pouvez opter pour de la laine de roche ou de la mousse phénolique. Dans le cas d’une toiture terrasse accessible, privilégiez la mousse polyuréthane, les panneaux de liège ou en verre cellulaire.
Le polystyrène extrudé se prête très bien à une isolation inversée. Si vous vivez dans une région sujette aux fortes chaleurs, la fibre de bois additionnée de latex est un isolant redoutablement efficace !
La toiture végétalisée, quant à elle, apporte une double isolation à votre maison : la végétation et le substrat forment une couche isolante, elle-même renforcée par une isolation conventionnelle :
Coupe d’une toiture végétalisée © Le Prieuré Vegetal i.D.
Prix au m2 et aides financières
Pour une toiture plate, prévoyez un budget entre 80 et 110 euros le m2 tout compris (construction, pose d’un pare-vapeur, isolation et finition).
Pour une toiture plate végétalisée, les prix se situent autour de 90 euros le m2 tout compris.
Si vous faites appel à un professionnel RGE « Reconnu Garant de l’Environnement » et si la résistance thermique de l’isolant choisi est supérieure ou égale à 4,5 m2.K/W, vous pouvez bénéficier d’aides financières, telles que :
- le crédit d’impôt de 30%,
- la prime énergie,
- l’éco-prêt à taux-zéro,
- la TVA à 5,5%,
- les subventions de l’ANAH