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Fonctionnement d’un chauffe-eau solaire individuel

Un chauffe-eau solaire est un système comprenant un panneau thermique (souvent situé sur le toit de la construction) doté de capteurs qui piègent les rayons du soleil pour chauffer un liquide (appelé liquide caloporteur). Ce liquide passe ensuite dans le chauffe-eau grâce à un circuit de plomberie pour diffuser la chaleur captée. Puis le liquide repart à nouveau vers le panneau thermique. Une chaudière d’appoint ou une pompe à chaleur permettent de stocker l’eau chaude les jours de mauvais temps ou en hiver.

Schéma de fonctionnement d’un chauffe-eau solaire. © La Boutique Chauffage et Climatisation.

Des avantages écologiques et économiques

Le chauffe-eau solaire (ou CESI : chauffe-eau solaire individuel) est un équipement d’avenir qui pourrait devenir une référence réglementaire pour les logements neufs car il permet de diminuer considérablement vos dépenses en énergie et ainsi d’atteindre l’objectif « basse consommation » prôné par la règlementation RT 2012. 

Les avantages sont nombreux :

• c’est un système écologique et silencieux qui ne rejette aucun gaz à effet de serre ou autre polluant,
• un chauffe-eau solaire fournit 50 à 75% de vos besoins en eau chaude,
• il doit être remplacé tous les 20 ans seulement,
• vous ne subissez plus les fluctuations des prix de l’énergie,
• c’est un système qui ne requiert que peu d’entretien,
• vous augmentez la valeur financière de votre logement.

Des modèles adaptés à chaque région 

Il existe actuellement quatre types de modèles sur le marché :

Les chauffe-eau monoblocs : le réservoir et les capteurs sont à l'extérieur de l’habitation, le ballon est au-dessus des capteurs. Le fluide circule naturellement : l'eau froide étant plus lourde que l'eau chaude, elle reste en bas de l'installation ; réchauffée par les capteurs, l'eau remonte vers le haut.

Les chauffe-eau à thermosiphon : le principe de fonctionnement est identique au chauffe-eau monobloc mais les capteurs et le ballon sont séparés. Le ballon doit être à 50 cm minimum au-dessus des capteurs et placé à l'intérieur de l’habitation.

Les chauffe-eau à circulation forcée : c’est le modèle le plus répandu en France. Les ballons et les capteurs sont séparés mais leur distance n’est pas aussi importante que pour les modèles à thermosiphon. Le liquide circule en fonction de la température des capteurs et du ballon : l’eau froide descend dans l’installation et remonte une fois réchauffée.

Les chauffe-eau à autovidange : c’est un modèle adapté aux régions froides. Son principe de fonctionnement est le même que les chauffe-eaux monoblocs ou à thermosiphon. En revanche, il dispose d’un système de de vidange automatique qui purge le circuit pour ne pas l’exposer au gel. 

Si vous habitez une région dotée d’un fort taux d’ensoleillement où les risques de gel sont absents, nous vous conseillons plutôt les modèles monoblocs ou à thermosiphon.

Consultez également nos articles sur le chauffage solaire combiné ou le plancher solaire direct !

Une installation subventionnée

Avant de débuter les travaux, il vous faut déposer une demande de travaux auprès de votre mairie. 

Le prix d’un chauffe-eau varie entre 4 000 et 6 000 euros ce qui représente un certain investissement pour un particulier. Cependant, vous pouvez bénéficier de :

• subventions d’Etat accordées par l’ANAH (Agence Nationale d'Amélioration de l'Habitat), votre région ou votre département,
• d’une aide financière de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) si un professionnel RGE "Reconnu Garant de l'Environnement" certifié Qualisol effectue les travaux,
• un crédit d’impôt de 30% à condition que :
  • le logement équipé soit votre résidence principale,
  • les capteurs solaires soient certifiés CSTBat ou Solar Keymart,
  • faire appel à un professionnel RGE pour la fourniture et l'installation du chauffe-eau.

Pour approfondir :

Consultez le guide PDF "Le chauffage et l'eau chaude solaires" de l'ADEME – Août 2014